BARAKA
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Zone d'Expression Temporaire

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Fanny Aishaa Art

Fanny Aishaa Art

 

"Je suis au service de celui qui pourra m'apprendre ne serait-ce qu'une seule lettre " (Imam Ali)

 

“L’humain doit habiter poétiquement le monde" (Hölderlin)   

 

"L'esprit collectif qui domine dans notre monde moderne relève de la schizoïdie : il s'agit d'une disposition mentale marquée par par une perte de contact affectif avec la réalité, une non-participation sensible à la vie du monde. Devenu un roi grisé sur la Terre, l'homme se tient pour une créature à part, affranchie de la nature et sortie de la voie où se lient les choses de ce monde, au point de devenir un « hors la loi » du cosmos. Autre était l'homme d'une époque ancienne, par nécessité attaché à sa condition de créature terrestre, respectant la loi qui le liait au sol, aux éléments, à la plante, à la bête, un tissu de son âme de « participation magique » tendu entre les choses et lui. Cet homme-là appartenait réellement au système du monde, était fondu dans l'univers ; il en était même la pièce maîtresse. C'était une condition idéale pour lire, dans les ombres de la Terre comme dans les étoiles, les signes par lesquels le divin parlait aux hommes du temple de la nature"
(André Barbault, L'astrologie certifiée – Connaissances statistiques et prévisions, Seuil, 2006, p 21)

 

 

وَالْمُؤْمِنُونَ وَالْمُؤْمِنَاتُ بَعْضُهُمْ أَوْلِيَاء بَعْضٍ يَأْمُرُونَ بِالْمَعْرُوفِ وَيَنْهَوْنَ عَنِ الْمُنكَرِ وَيُقِيمُونَ الصَّلاَةَ وَيُؤْتُونَ الزَّكَاةَ وَيُطِيعُونَ اللّهَ وَرَسُولَهُ أُوْلَـئِكَ سَيَرْحَمُهُمُ اللّهُ إِنَّ اللّهَ عَزِيزٌ حَكِيمٌ
Coran 9.71. "Les croyants et les croyantes sont alliés (awliyaa) les uns des autres. Ils incitent au bien commun (el maarouf) et déconseillent les mauvaises actions (el mounkar) accomplissent la prière, s’acquittent de la zakat et obéissent à Dieu et à son prophète”

"Awliyaa signifie l’alliance, l’entraide, renforcement mutuel : proximité des cœurs voulue par le créateur entre femmes et hommes, participation commune dans lieux de décisions politique, responsabilité partagée, alliance spirituelle affective voir complice, proximité de bonté" (Asmaa Lamrabet)

"Un pauvre n’a faim qu’à cause du superflu qui fait la jouissance d’un riche »
(Imam Ali , 7ème siècle)

« Je m’étonne ! Comment celui qui ne trouve pas de quoi se nourrir ne sort pas en brandissant son épée ! »
(Abou Dharr al-Ghifari, partisan d'Ali, 7ème siècle)


  « le chemin qui va du soi vers soi, fait le tour du monde » (Johann Wilhelm Ritter)


"Ce qui me choque ici dans ce lit, au moment où je sens mes forces s’en aller, ce n’est pas de mourir, mais de mourir à Washington de leucémie aiguë, alors que j’aurais pu mourir, il y a trois mois face à l’ennemi, puisque je savais que j’avais cette maladie. Nous ne sommes rien sur cette terre si nous ne sommes d’abord les esclaves d’une cause, de la cause des peuples, la cause de la justice et de la liberté. Et je veux que vous sachiez que même au moment où les médecins avaient désespéré je pensais encore, oh dans le brouillard, je pensais au peuple algérien, aux peuples du Tiers Monde et si j’ai tenu, c’est à cause d’eux » (Frantz FANON)

 

.وَإِذْ قَالَ رَبُّكَ لِلْمَلاَئِكَةِ إِنِّي جَاعِلٌ فِي الأَرْضِ خَلِيفَةً قَالُواْ أَتَجْعَلُ فِيهَا مَن يُفْسِدُ فِيهَا وَيَسْفِكُ الدِّمَاء وَنَحْنُ نُسَبِّحُ بِحَمْدِكَ وَنُقَدِّسُ لَكَ قَالَ إِنِّي أَعْلَمُ مَا لاَ تَعْلَمُونَ
Coran 2.30. Puis vint le jour où ton Seigneur dit aux anges : «Je vais installer un représentant khalîfa sur la Terre.» Et les anges de repartir : «Vas-Tu établir quelqu'un qui y fera régner le mal et y répandra le sang, alors que nous chantons Ta gloire et célébrons Tes louanges?» Le Seigneur leur répondit : «Ce que Je sais dépasse votre entendement.»

"LE SOUFFLE INITIAL se veut revivification de la responsabilité des femmes et des hommes dans cette vie terrestre : soit une aptitude offerte : LA LIBERTE : responsabilité et liberté vont de pair. CHAQUE FEMMES ET HOMMES est dépositaire de ce don divin et se doit d’être le gardien et la gardienne des richesses de la terre" (Asmaa Lamrabet) 


« Une des manœuvres les plus pernicieuses du colonialisme en Algérie fut et reste la division en juifs et musulmans. Les juifs sont en Algérie depuis plus de 2000 ans ; ils font partie intégrante du peuple algérien. Musulmans et juifs, fils d’une même terre, n’ont pas à tomber dans le piège de la provocation. En revanche, ils se doivent de faire front contre elle, ne pas se laisser duper par ceux qui, il n’y a pas si longtemps, envisageaient avec désinvolture l’anéantissement total des juifs comme une étape salutaire de l’évolution de l’humanité. » (Frantz Fanon)


"Bientôt les astres reviendront visiter la terre d’où ils se sont éloignés pendant nos temps obscurs ; le soleil déposera son spectre sévère, redeviendra étoile parmi les étoiles, toutes les races du monde se rassembleront à nouveau, après une longue séparation ‎... les vieilles familles orphelines se retrouveront et chaque jour verra de nouvelles retrouvailles, de nouveaux embrassement ; alors les habitants du temps jadis reviendront vers la terre, en chaque tombe se réveillera la cendre éteinte, partout brûleront à nouveau les flammes de la vie, le vieilles demeures seront rebâties, les temps anciens se renouvelleront et l’histoire sera le rêve d’un présent à l’étendue infinie" (Novalis cité par Thomas Sankara)

 
"Ceux qui veulent exploiter l'Afrique ce sont les mêmes qui exploitent L’Europe! Nous avons un ennemi commun!" (Thomas Sankara)
 

"Les organisations sont un obstacle au fait de s'organiser. En vérité, il n'y a pas d'écart entre ce que nous sommes, ce que nous faisons et ce que nous devenons..." (Comité invisible)

 
"Si l’espérance n’est pas suivie de l’action, Elle demeure un vain désir" (Ibn ‘Atâ’ Allâh, Hikam)

 

"Vous aurez vos espions partout: vous devez supposer que l'ennemi aura les siens. Si vous venez à les découvrir, gardez vous bien de les faire mettre à mort; leurs jours doivent vous être infiniment précieux. Les espions des ennemis vous serviront efficacement, si vous mesurez tellement vos démarches, vos paroles et toutes vos actions, qu'ils ne puissent jamais donner que de faux avis à ceux qui les ont envoyés."
(SUN TZU "L'art de la guerre" VIéme siécle avant J.-C)

 
"Je préfère marcher dans la rue en pensant à Dieu qu'être à genoux dans la mosquée en pensant à mes chaussures" (Ali Shariati)


"Le mensonge court toute l'année, mais la vérité le rattrape en une seule journée !"
(Proverbe Africain)

"Bloquer l'économie, mais mesurer notre puissance de blocage à notre niveau d'auto-organisation - Il ne peut s'agir de bloquer plus que ne l'autorise la capacité de ravitaillement des insurgés, l'auto-organisation des différentes communes" (comité invisible)

 

"Méfiez-vous des leaders, des héros, des organisateurs. Attention : danger. Méfiez-vous des structuromanes. Ils ne comprennent rien. "Nous savons que le système ne sert à rien, nous vivons dans ses ruines. Ça n’a jamais marché. Ça a toujours donné la même chose que nous connaissons bien. Les héros ne sont que des héros, rien de plus. Quiconque veut diriger est un flic." (Les Diggers / 1967)

 

"Les mots nous divisent, les actes nous unissent"
(Tupamaros Uruguay)

 

"Il n'y a pas de plus grande pauvreté que celle d'un esprit esclave" Sous Commandant Marcos

 

"Faire une "révolution" dans le sens musulman c'est appliquer une technique révolutionnaire inspirée du Coran. Or tout changement radical présuppose, d'aprés le Coran, un changement dans l'état d'ame"
(Malek Bennabi : l'afro-asiatisme)

"La liberté coute très cher et il faut, ou se résigner à vivre sans elle, ou se décider à la payer son prix" (José Marti)

"M. Gandhi s'il vous plait, que pensez-vous de la civilisation occidentale ?" " Ah oui, ce serait une excellente idée que la civilisation atteigne l'Occident"
 
" Lorsque domine le capitalisme, croire à la démocratie et à la liberté de l'homme,
 revient à faire preuve d’imbécillité et de naïveté ".(Ali Shariati)


« Quand je vois un mec qui n'a pas de quoi bouffer aller voter, ça me fait penser à un crocodile qui se présente dans une maroquinerie» (Coluche)

 
"La plus grande ignorance, c’est l’ignorance du soi-même."
«ne sois pas l’esclave d’un autre. Dieu t’a créé libre»

(L'Imam Ali)

 

22:39

"Toute autorisation de se défendre est donnée à ceux qui ont été attaqués parce qu'ils ont été injustement opprimés" (Coran 22 : 39)


"Les initiés arrivent à saisir ce que disent le vent qui souffle, les arbres qui se penchent, l'eau qui coule, les mouches qui bourdonnent, les portes qui grincent, le chant des oiseaux, le pincement des cordes, le sifflement de la flûte, le soupir des malades, le gémissement de l'affligé, et tout ce qui attire leur attention"
(Cheikh Ali al-Khauwac)


"Je préfère l’infidèle prosterné devant son idole, le cœur en éveil à l’homme pieux assoupi dans le temple." (Muhammad Iqbal)

 
« Il est impossible à un blanc qui croit au capitalisme de ne pas croire au racisme.
Le capitalisme ne saurait aller sans le racisme. » (Malcom X)


"On ne voit plus qui que ce soit s'émouvoir d'une erreur, d'une faute. Parmi les classes dirigeantes règne la plus grande quiétude morale. On ne voit aucun dirigeant faire son mea-culpa. C'est ainsi que l'idéal islamique ; idéal de vie et de mouvement a sombré dans l'orgueil et particulièrement dans la suffisance du dévot qui croit réaliser la perfection en faisant ses cinq prières quotidiennes sans essayer de s’amender ou de s’améliorer : il est irrémédiablement parfait, parfait comme la mort et comme le néant. Tout le mécanisme psychologique du progrès de l’individu et de la société se trouve faussé par cette morne de satisfaction de soi." (Malek BENNABI)

 
"L'ordre économique capitaliste actuel est un immense cosmos dans lequel l'individu est immergé en naissant et qui, pour lui, au moins en tant qu'individu, est donné comme une carapace de fait et immuable dans laquelle il lui faut vivre. Dans la mesure où l'individu est intriqué dans le réseau du marché, l'ordre économique lui impose les normes de son agir économique. Le fabriquant qui s'oppose durablement à ces normes est, sur le plan économique, immanquablement éliminé, tout comme le travailleur qui ne veut pas ou ne peut pas s'y adapter se retrouve à la rue sans travail. (...) Le capitalisme détermine aujourd'hui avec une force contraignante irrésistible le style de vie de tous les individus qui naissent au sein de cette machinerie"
(Max Weber, L'Éthique protestante et l'esprit du capitalisme, 1905)



 “Allah tout puissant a imposé les biens des riches dans la mesure qui suffit à assurer les besoins des pauvres. Si les pauvres s’épuisent, ont faim ou sont nus, cela ne peut être que l’oeuvre de leur riches. Allah leur en fera rendre compte sévèrement et leur infligera des châtiments cruels” (Ali Ibn Abou TALEB)


"(L’Imam Ali), cette âme dont la colère s’accentuait en présence d’une injustice était magnifique […] L’Imam Ali a vécu comme ont vécu les pauvres alors qu’il était le dirigeant de l’empire le plus grandiose au point de ressentir la douleur de ceux qui étaient les plus pauvres sous son gouvernement.
C’est le même Imam Ali qui réprimanda Maytham al-Tammar son ami le plus proche, lorsqu’il l’a vu tirer les dattes avariées de celles en bonne état pour les vendre séparément. Il lui ordonna alors de les mélangées et de les vendre telles quelles à un prix moyen. Que voulait signifier l’Imam? Comment interpréter sa colère?
Il voulait dire : de quel droit fais-tu des différences entre les gens? Il se mit à mélanger les dattes lui-même. Il ne croyait pas seulement dans le « À chacun selon son travail » ou à l’égalité de la propriété et des moyens de production, il nous a transmit une conception plus élevée du système socialiste qui est l’égalité dans la consommation" (Ali Shariati)

 
« la bourgeoisie nationale sera grandement aidée sur le chemin de la décadence par les bourgeoisies occidentaux, qui viendront comme des touristes avides d’exotisme et du frisson des safaris, et des casinos. La bourgeoisie nationale organisera des centres de repos, de relaxation et de plaisir pour répondre aux souhaits de la bourgeoisie occidentale. Une telle activité deviendra une manne touristique, et pour l'occasion rendra cette industrie nationale florissante » (Frantz Omar Fanon, Les damnés de la terre, 1961)

 
"Un jour de justice pour l'oppresseur est bien plus terrible qu'un jour d'injustice pour l'opprimé"

(Imam ALI)

 
 “c’est une obligation pour les riches de prendre leurs pauvres entièrement en charge. L’Etat les y contraint quand la zakat ne suffit pas à leur subvenir. Ainsi il sera assuré la nourriture nécessaire, les vêtements pour l’hiver et l’été, le logement qui protège de la pluie, de la chaleur et des regards des passants. Le musulmans est en droit de prendre les armes pour faire respecter ce principe” (Le juriste andalou Ibn Hazm 994-1064)

 
«Brise toutes les idoles de la tribu et de la caste, brise les antiques coutumes qui enchaînent les hommes»(Muhammad Iqbal, « L’Aile de Gabriel »)

 « Si tu n’es pas sur le champ de bataille, peu importe que tu sois à la mosquée ou au bar » (Ali Shariati)
 
 
"Il n'y a pas d'insurrection pacifique. Les armes sont nécessaires : il s'agit de tout faire pour en rendre l'usage superflu. Une insurrection est davantage une prise d'arme, une "permanence armée", qu'un passage à la lutte armée" (Comité invisible)

 

"L’obligation de produire aliène la passion de créer. Le travail productif relève des procédés de maintien de l’ordre" (Raoul Vaneigem)

"L'image des croyants dans leur amour, leur miséricorde, et leur compassion mutuels est comme l'image d'un corps : si un de ses organes se plaint d'un mal, le corps entier réagit par l'insomnie et la fièvre " (Hadith Rapporté par Mouslim)

 
"Tuez 1 sankara, demain il y aura 1000 Sankara", "je n accepte pas d'avancer en fermant les yeux sur ce que j ai vu d'inacceptable et ne rien faire", "On ne tue pas des idées"
"Partout dans le monde, les dirigeants se retrouve face à 2 choix : soit tu partage l'eau potable entre tous, soit tu partage le champagne avec quelque uns""Là où s'abat le désespoir, s'élève la victoire des persévérants"
(Thomas Sankara)

La foi, c’est de préférer la vérité lorsqu’elle te cause préjudice au mensonge lorsqu’il sert ton intérêt ; d’éviter que ta parole dépasse tes actes, et d’être scrupuleux dans la transmission exacte des paroles d’autrui" (L'Imam Ali)

"Les actions ne valent que les intentions qui les ont inspirées"
(Cheikh Amadou Bamba)

"Les marchés financiers n'ont que faire de la couleur politique des dirigeants des pays : ce qui compte, à leurs yeux, c'est le respect du programme économique. Les critères financiers s'imposent à tous. Les maîtres du monde peuvent tolérer l'existence d'un gouvernement de gauche, à condition que celui-ci n'adopte aucune mesure pouvant nuire aux intérêts des marchés. Ils n'accepteront jamais une politique de rupture avec le modèle dominant." (Sous-commandant Marcos - Armée zapatiste)

 

 

 

 

"Il n'y a pas d’éveil de la conscience sans douleur. Les gens feront n'importe quoi, aussi absurde que ce soit afin d'éviter de faire face à leur âme. Nous ne devenons pas illuminés en imaginant des formes lumineuses, mais en prenant conscience du mal" (CG Jung)

"Je suis les liens que je tisse avec les autres"
(Albert Jacquard)


"Un Maître Zen vit un scorpion se noyer et décida de le tirer de l’eau. Lorsqu’il le fit, le scorpion le piqua. Par l’effet de la douleur, le maître lâcha l’animal qui de nouveau tomba à l’eau en train de se noyer. Le maître tenta de le tirer de nouveau et l’animal le piqua encore. Un jeune disciple qui était en train d’observer se rapprocha du Maître et lui dit : « Excusez-moi Maître, mais pourquoi insistez vous ? Ne comprenez vous pas qu’à chaque fois que vous tenterez de le tirer de l’eau il va vous piquer ? ». Le maître répondit: « La nature du scorpion est de piquer et cela ne va pas changer la mienne qui est d’aider. ». Alors, le maître réfléchît et à l’aide d’une feuille, il tira le scorpion de l’eau et sauva sa vie, puis s’adressant à son jeune disciple, il continua: " Ne change pas ta nature si quelqu’un te fait mal, prends juste des précautions. Les uns poursuivent le bonheur, les autres le créent. Préoccupe-toi plus de ta conscience que de ta réputation. Parce que ta conscience est ce que tu es, et ta réputation c’est ce que les autres pensent de toi. Quand la vie te présente mille raisons de pleurer, montre-lui que tu as mille raisons pour sourire" (source inconnue...)


"Dans la misère des temps, « tout niquer » fait peut-être office - non sans raison, il faut bien l’avouer - de dernière séduction collective"
(Comité invisible - L'insurrection qui vient )

"Voir la gueule de ceux qui sont quelqu’un dans cette société peut aider à comprendre la joie de n’y être personne. La visibilité est à fuir"
(Comité invisible)

"Seul ceux qui ne font rien ne font pas d'erreur...." (source inconnue...)

"La "communication" c'est expliquer que les echecs sont des succès, le service public
de la communication c'est contraindre les citoyens à écouter cette explication" (source inconnue...)

 

« Ceux qui ont pris tout le plat dans leur assiette, laissant les assiettes des autres vides, et qui ayant tout, disent avec une bonne figure, une bonne conscience : "Nous, nous, qui avons tout, on est pour la paix". Je sais ce que je dois leur crier à ceux-là : "Les premiers violents, les provocateurs de toutes violences, c'est vous ! et quand le soir dans vos belles maisons vous allez embraser vos petits enfants  avec votre bonne  concsience, au regard de Dieu Vous avez probablement plus de sang sur vos  mains d'inconscients que n'en aura jamais le désespéré qui a pris les armes pour essayer de sortir de son désespoir" » (L'Abbé Pierre)
 
« Il y aura dès la prochaine génération une méthode pharmaceutique pour faire aimer aux gens leur propre servitude, et créer une dictature sans larmes, pour ainsi dire, en réalisant des camps de concentration sans douleur pour des sociétés entières, de sorte que les gens se verront privés de leurs libertés, mais en ressentiront plutôt du plaisir » (Aldous Huxley 1961)

"Il y a 3 sources de connaissances en Islam, la connaissance spirituelle, les sciences de la Nature, et la connaissance historique" (Mohamed Iqbal)

 
"La théologie islamique de la libération opère un retournement de perspective dans la vision complexée, acculturée que certain musulmans ont de leur religion : ce n’est pas l’islam qui aliène les homme : c’est au contraire l’ignorance de ses vraies valeurs, laquelle a produit une “inversion” entre le message de l’islam et sa réception dans ces sociétés. L’islam initial avait une réelle vocation révolutionnaire et il importe de la réactiver pour répondre aux défis posés par les nouveaux contextes civilisationnels" (Eric Geoffroy dans l'Islam sera spirituel ou ne sera plus)
 
“La caractéristique sociale n’est pas propre à l'être humain, plusieurs animaux menant une vie plus sociale encore que l’homme, comme par exemple les abeilles. Le fait que l’homme soit politique demeure sa caractéristique essentielle. Par politique il faut comprendre la vision et le penchant liant l’individu au sort de la société dans laquelle il vit, cette liaison étant la manifestation de sa volonté, de sa conscience et de son libre-arbitre de sorte qu’il perçoive sa situation sociale comme une situation naturelle : c’est a dire qu’il perçoit sa situation en fonction de la nature ou de la société, qu’il en a conscience et qu’il intervient soit favorablement soit par contestation, soit en changeant de position. L’homme non politique a donc une réalité annulé et détruit la manifestation la plus élevée et la plus noble de ce qui le caractérise en tant qu'être humain. Il est regrettable que les hommes du pouvoir ayant dominé le sort des sociétés a travers l’histoire se soient toujours alarmés de l'intérêt des masses pour la politique et la réalité” (Ali Shariati dans " Construire l'identité Révolutionnaire ")

"La voie du salut réside dans "la rupture de la dépendance", rupture de la dépendance sous toutes ses formes à l'égard de la civilisation occidentale" (Malek Bennabi)

"Croire à l'histoire officielle, c'est croire des criminels sur parole" Simone Veil

"La haine fait tout autant de mal à celui qui l'éprouve qu'à celui qui en est l'objet. Elle ronge la personnalité comme un cancer que rien ne parvient à enrayer et dévore toutes ses forces vives. Bon nombre de nos conflits intérieurs ont leur source dans la haine et c'est pourquoi les psychiatres disent: "Aimez ou mourez". J'ai vu trop de haine dans l'attitude des shérifs du Mississippi ou de l'Alabama pour conseiller aux Noirs de s'abaisser à ce niveau. C'est un fardeau trop lourd à porter. Bien sûr, d'aucuns diront qu'une telle attitude manque de sens pratique; que dans la vie il faut se battre, œil pour œil, dent pour dent, si l'on veut survivre. Peut-être, direz-vous, cette façon de voir vaut-elle pour une lointaine Utopie, mais pas pour le monde froid et dur dans lequel nous vivons. A cela, je répondrai seulement que l'humanité obéit depuis longtemps à ce soi-disant sens pratique et qu'il l'a mené inexorablement jusqu'à la confusion, et même jusqu'au chaos. Le courant de notre temps charrie les débris de ceux qui, seuls ou en groupe, se sont abandonnés à la haine et à la violence. Pour le salut de notre pays et pour le salut de l'humanité nous devons suivre une autre voie. Cela ne veut pas dire qu'il nous faut cesser de militer. Nous devons encore utiliser chaque parcelle de notre énergie à sortir le pays du marécage de l'injustice raciale. Mais, il n'est pas besoin pour cela de renoncer à notre privilège d'aimer, qui est aussi notre devoir." (Martin Luther King)

"Si je ne suis pas moi-même, qui le sera?" (Henry David Thoreau)


« Écoutes ton cœur,
il connait toutes choses
parce qu'il vient de l’Âme du Monde
et qu'un jour,
il y retournera »
(Paulo Coelho)

« L’histoire est la longue et tragique illustration du fait que les groupes privilégiés cèdent rarement leurs privilèges sans y être contraints. Il arrive que des individus soient touchés par la lumière de la morale et renoncent d’eux même à leurs attitudes injustes, mais mes groupes ont rarement autant de moralité que les individus. Nous avons douloureusement appris que la liberté n’est jamais accordée de bon gré par l’oppresseur ; elle doit être exigée par l’opprimé. Franchement, je ne me suis jamais engagé dans un mouvement d’action directe à un moment jugé « opportun », d’après le calendrier de ceux qui n’ont pas indûment subi les maux de la ségrégation. Depuis des années, j’entends ce mot : « Attendez ! ». Il résonne à mon oreille, comme à celle de chaque Noir, avec une perçante familiarité. Cet « Attendez » a presque toujours signifié : « Jamais ! ».
(Martin Luther King, Lettre aux « Blancs modérés » à propos de la légitime impatience des Noirs)

"Si tu n'est pas prévenu avant les médias, ils vont te faire haïr l'opprimé et aimer l'oppresseur..."
"Que tu te fasses poignarder d'une lame de 15cm par les Républicains ou de 10 cm par les Démocrates, dans les deux cas tu es grièvement blessé"
"Tant que vous continuerez à aimer et admirer des personnes, des nations et systèmes qui vous méprisent et vous haïssent, vous ne cesserez de vous rendre méprisables et haïssables et ce faisant commettez un triple crime le premier contre votre propre dignité en vous humiliant, le second en servant objectivement en tant que supplétifs, des intérêts qui feront votre perte. Et enfin contre l'intelligence et le bon sens, qui veulent que l'attrait et l'admiration soient toujours partagés !" ( al-Haj Malek Shabbaz-Malcom X)

La gauche de l'apartheid d'hier et d'aujourd'hui : Malcolm X et la CGT : Pratiques de censures en 1965 démasquées dans les «Ultimes discours » : "J’avais été convié à me rendre à Paris par la communauté afro-américaine de cette ville, laquelle organisait une réunion en conjonction avec la communauté africaine. J’étais donc supposé m’y rendre jeudi pour tenir une conférence sur les progrès, ou l’absence de progrès, de notre combat, ici, en Amérique pour les droits de l’homme. Comme beaucoup d’entre vous le savent, à mon arrivée à Paris, un type m’a déclaré que je ne pouvais pas entrer dans le pays – quel culot, ces Français ! Je n’ai eu droit à aucune explication – mais nous, on la connaît ! Ils ne m’ont même pas laissé téléphoner à l’ambassade. Ils ont d’ailleurs insinué que l’ambassade américaine y était pour quelque chose, ce à quoi je leur ai répondu : “J’ignorais que de Gaulle était un suppôt de Lyndon Johnson ! Je savais que Kennedy avait transformé en suppôt Khrouchtchev et l’Angleterre et la moitié des autres pays, mais j’ignorais que la France était un pays satellite des États-Unis !” Bon, ils étaient fous de rage. Eux qui aiment tellement, vous savez, se sentir indépendants… en tout cas le prétendre. Ils ne m’ont pas laissé entrer pour autant. Même pas téléphoner à l’ambassade ! Bref, j’ai fini par retourner à Londres… L’aéroport de Londres était occupé par les délégués d’une vingtaine d’organisations africaines différentes, les uns et les autres prêts à faire un scandale à la moindre interférence. Mais pour en revenir à mon histoire, personne ne vit d’objection à mon retour en Angleterre. Je téléphonais aussitôt aux frères et aux sœurs qui se trouvaient à Paris. Ils me signalèrent qu’en effet on leur avait fait, à eux aussi, des difficultés, en particulier les syndicalistes communistes. Ils leur avaient refusé de leur louer une salle, et quand les frères avaient essayé d’en trouver une autre, le même syndicat communiste avait manœuvré pour les empêcher de l’obtenir. Lorsque, enfin, ils ont réussi à trouver un local, ce fut grâce à une personne qui avait le bras long auprès du gouvernement français. J’ajouterai que pendant que j’étais retenu par les Français, chaque fois que je faisais une demande, avant de me répondre par oui ou par non, ils téléphonaient au ministère des Affaires étrangères. Ils prenaient donc leurs ordres de quelqu’un de haut placé aux Affaires étrangères, une personne qui ne voulait manifestement pas me savoir sur le territoire français. À cela, il y avait une bonne raison. Ce n’est pas moi qui les condamnerais [Rires]. Moi, je leur ai dit à tous ces gens… Je leur ai dit que peut-être le pilote de l’avion s’était égaré ; que je me trouvais en Afrique du Sud ; qu’il s’était trompé de pays… Impossible, ça n’était pas Paris, mais Johannesburg. Ah ! ils se sont fâchés tout rouge. Si vous voyez ce que je veux dire… [Rires] J’en ai vu un qui virait au rose. [Rires] " ( al-Haj Malek Shabbaz-Malcom X, 15 février 1965)

« Je ne suis pas démocrate, je ne suis pas républicain et je ne me tiens pas même pour un Américain. (...) Ces Hongrois qui viennent de débarquer, ils sont déjà des Américains ; les Polonais sont déjà des Américains ; les émigrants italiens sont déjà des Américains. Tout ce qui est venu d’Europe, tout ce qui a les yeux bleus, est déjà américain. Et depuis le temps que nous sommes dans ce pays, vous et moi, nous ne sommes pas encore des Américains. » « L’« homme » (blanc) lui dit et lui répète : « Vous êtes américain ». Mais mon vieux, comment pouvez-vous vous prendre pour un Américain, alors que jamais vous n’avez été traité en Américain dans ce pays ? (...) Supposons que dix hommes soient à table, en train de dîner, et que j’entre et aille m’asseoir à leur table. Ils mangent ; mais devant moi il y a une assiette vide. Le fait que nous soyons tous assis à la même table suffit-il à faire de nous tous des dîneurs ? Je ne dîne pas tant qu’on ne me laisse pas prendre ma part du repas. Il ne suffit pas d’être assis à la même table que les dîneurs pour dîner. » (al-Haj Malek Shabbaz-Malcom X : Le Pouvoir noir, éd. La Découverte, p. 60 et 208.)

"Ils se sont moqués de vos noms, Et vous avez changé de nom. Ils se sont moqués de vos habits, Et vous avez changé d’habits. Ils se sont moqués de vos cheveux, Et vous avez acheté des dé-frisants. Ils se sont moqués de votre peau, Et vous avez acheté des éclaircissants. Ils se sont moqués de vos langues, Et vous avez adopté les leurs. Ils se moqués de vos religions, Et vous avez embrassé les leurs. Qui vous a appris à haïr la texture de vos cheveux ? Qui vous a appris à haïr la couleur de votre peau? A tel point que vous la blanchissez pour être comme l’homme Blanc. Qui vous a appris à haïr la forme de votre nez et la forme de vos lèvres ? Qui vous a appris à vous haïr du sommet de votre tête à la plante de vos pieds ? Qui vous a appris à haïr votre nature ? A haïr la terre de vos ancêtres ? A haïr la race à laquelle vous appartenez à tel point que vous ne voulez pas être à côté les uns des autres ? Quand allons-nous prendre conscience ?" (Haj Malek Shabbaz-Malcom X)

"Si les français ont le sentiment d'avoir perdu leur sentiment d'appartenance, ce n'est pas à cause des chinois, des maghrébins où des étrangers en général, mais parce que la culture marketing à remplacer la culture populaire" (origine inconnue...)

"L'Afrique du Sud n'est pas libre tant que la Palestine n'est pas libre"
(Nelson Mandela)

“Le fou ce ne sera plus l’exilé, celui qu’on repousse dans les marges de nos villes, mais celui qu’on rend étranger à lui même en le culpabilisant d’être celui qu’il est.”
(Michel Foucault)

« La fumée des sorcières brûlées est encore dans nos narines ; elle nous intime avant tout de nous considérer comme des entités séparées, isolées, en compétition, aliénées, impuissantes et seules » (Starhawk)

« Les femmes sages ou guérisseuses étaient aussi accoucheuses. Ce n’est qu’au 17eme siecle qu’entre en scène l’accoucheur homme, et il apparait au moment ou la profession médicale male commence a contrôler la pratique du soin, refuse le statut « professionnel » aux femmes et à ceux qui avaient travaillé pendant des siècles parmi les pauvres. (…) Rapidement il se met a affirmer l’inferioté de la sage femme et a rendre son nom synonyme de saleté, d’ignorance et de superstition. Les persécutions de sorcières ont été utilisées pour détruire les guérisseurs et sages femmes non licenciés. Les persécutions fragmentèrent encore plus les liens communaux des cultures paysannes et affaiblirent le pouvoir des femmes a résister a la domination masculine. Détruire la foi d’une culture dans ses guérisseurs, c’est détruire la foi de cette culture en elle-même, briser ses forces de cohésion et l’exposer a être contrôlée de l’extérieur. (….)Si dans un moment de vulnérabilité, lors d’une maladie ou d’un accouchement, je confie mon corp et ma vie aux soins de quelqu’un que je vois comme un être de la même espèce, je donne du pouvoir sur moi à cette personne. Mais je peux également m’identifier a elle, prendre en moi l’image de sa force et en nourrir ma propre confiance en moi, ma propre force. Si je suis contrainte de donner ce pouvoir sur moi-même a quelqu’un qui appartient à une élite dont je suis exclu, ma confiance en moi-même, dans ma propre capacité et dans mon droit de contrôler ma destinée est affaiblie. En tant que femme, si a société me refuse le savoir légitime concernant mon corps et m’oblige à me tourner vers des hommes lorsque je cherche d soin et de l’aide dans les expériences les plus feminines, j’entend très clairement que je suis incompétente, incapable de prendre soin de moi" (Starhawk)


"L'état est le détenteur du monopole de la violence physique et symbolique légitime"
(Bourdieu reprenant Weber)

"Nous souhaitons de toutes nos forces que les révolutions, les guerres et les insurrections coloniales viennent anéantir cette civilisation occidentale dont vous défendez jusqu’en Orient la vermine et nous appelons cette destruction comme l’état de choses le moins inacceptable pour l’esprit. (...) Nous saisissons cette occasion pour nous désolidariser publiquement de tout ce qui est français, en paroles et en actions. Nous déclarons trouver la trahison et tout ce qui, d’une façon ou d’une autre, peut nuire à la sûreté de l’Etat beaucoup plus conciliable avec la poésie que la vente de « grosses quantités de lard » pour le compte d’une nation de porcs et de chiens. C’est une singulière méconnaissance des facultés propres et des possibilités de l’esprit qui fait périodiquement rechercher leur salut à des goujats de votre espèce dans une tradition catholique ou gréco-romaine. Le salut pour nous n’est nulle part. Nous tenons Rimbaud pour un homme qui a désespéré de son salut et dont l’oeuvre et la vie sont de purs témoignages de perdition. Catholicisme, classicisme gréco-romain, nous vous abandonnons à vos bondieuseries infâmes. Qu’elles vous profitent de toutes manières ; engraissez encore, crevez sous l’admiration et le respect de vos concitoyens. Ecrivez, priez et bavez ; nous réclamons le déshonneur de vous avoir traité une fois pour toutes de cuistre et de canaille." (Paris, le 1er juillet 1925, André Breton, Lettre ouverte à M. Paul Claudel Ambassadeur de France au Japon)

"Si tu as choisi la neutralité dans une situation d'injustice, donc tu as choisi le camp de l'oppresseur". (Desmond Tutu)


"Cette sorte de confinement symbolique est assuré pratiquement par leur vêtement qui (c'était encore plus visible à des époques plus anciennes) a pour effet, autant que de dissimuler le corps, de le rappeler continuellement à l'ordre (la jupe remplissant une fonction tout à fait analogue à la soutane des prêtres), sans avoir besoin de rien prescrire ou interdire explicitement ("ma mère ne m'a jamais dit de ne pas tenir mes jambes écartées") : soit qu'il contraigne de diverses manières les mouvements, comme les talons hauts ou le sac qui encombre constamment les mains, et surtout la jupe qui interdit ou décourage toutes sortes d'activités (la course, diverses façon de s'asseoir, etc.) , soit qu'il ne les autorise qu'au prix de précautions constantes, comme chez ces jeunes femmes qui tirent sans cesse sur une jupe trop courte, s'efforcent de couvrir de leur avant bras un décolleté trop ample ou doivent faire de véritable acrobaties pour ramasser un objet en maintenant les jambes serrées. Ces manières de tenir de le corps, très profondément associées à la tenue morale et à la retenue qui conviennent aux femmes, continuent à s'imposer à elles, comme malgré elles , même lorsqu'elles cessent d'être imposées par le vêtement (telle la marche à petits pas rapides de certaines jeunes femmes en pantalon et talons plats). Et les poses et les postures relâchées, comme le fait de se balancer sur son siège ou de mettre les pieds sur le bureau, que s'accordent parfois les hommes - de haut statut - , au titre d'attestation de pouvoir, ou ce qui revient au même, d'assurance, sont à proprement parler impensable pour une femme" (Pierre Bourdieu dans "La Domination masculine")
"Aujourd’hui, les aspects les plus ouvertement racistes de notre enseignement ont été supprimés. Mais le système d’éducation réel qui visait à la formation d’esprits serviles tout en méprisant la paysannerie et les ouvriers des villes, n’a pas été radicalement transformé. L’Europe tend toujours à être au centre de nos écoles et de nos universités. Le changement d’orientation a seulement consisté à produire des hommes aptes à dominer par naissance" (Ngugi wa Thiong'o)

"Parfois le guerrier de la lumière a l’impression de vivre deux vies en parallèle. Dans l’une, il est obligé de faire tout ce qu’il ne veut pas, de lutter pour des idées auxquelles il ne croit pas. Mais il existe une autre vie, et il la découvre dans ses rêves, ses lectures, ses rencontres avec des êtres qui pensent comme lui.
Le guerrier permet à ses deux vies de se rapprocher. Il y a un pont qui relie ce que je fais et ce que j’aimerais faire, pense-t-il. Peu à peu, ses rêves envahissent sa routine, jusqu’au moment où il se sent prêt pour ce qu’il a toujours désiré. Alors il suffit d’un peu d’audace, et les deux vies ne font plus qu’une"
(Paulo Coelho, Manuel du guerrier de la lumière)
 
"Qui suis-je, moi, pour être brillant, radieux, talentueux et merveilleux ? En fait, qui êtes-vous pour ne pas l'être ?" (Nelson Mandela)


" Les religions ont proclamé le caractère sacré de la création. Je ne comprends pas qu'elles ne puissent pas être les premières écologistes "
"Cultiver la terre aujourd’hui c'est un acte de résistance !! c'est un acte POLITIQUE"
"Nous ne sommes pas sur terre pour produire et consommer indéfiniment, mais plus pour comprendre, prendre soin de nous même pour enchanter, admirer afin que la vie ne soit pas un cauchemar, mais un rève magnifique et poétique qui puisse nous accomplir"
(Pierre Rabhi)


«Sache que le pouvoir que tu détiens actuellement en ce monde ne t'est parvenu qu'après avoir été soustrait des mains d'autres rois comme toi qui t'ont précédé. Et qu'un jour viendra où ce même pouvoir te sera repris des mains pour être cédé à d'autres rois qui te succéderont. Donc s'il arrive certains jours où la vie te semble favorable et t'assiste contre tes adversaires, sache qu'il en sera d'autres où elle favorisera tes adversaires contre toi. Et si quelque fois elle t'a fait rire, quelques fois aussi elle te fera pleurer. Que donc la joie qu'elle t'inspire ne t'abuse pas car ce monde est, par nature, trompeur et fourbe. Il arrive souvent qu'il se retourne brutalement contre toi pour te leurrer et te faire tomber dans son piège. Aussi, je te recommande de toujours persévérer à assister les plus faibles, les pauvres et les nécessiteux, et de ne jamais tomber dans la tyrannie et l'injustice car « tout homme injuste le regrettera un jour» et « tout tyran assurera sa propre perte» (Cheikh Ahmadou Bamba)
 
"A l'époque de la maison de la sagesse - bayt al-ḥikma était appliqué une parole du prophète psl "La parole de sagesse (hikma) est la propriété perdu du musulman, partout ou il la rencontre il y a droit plus que quiconque". L'idée d'ouverture était celle la que ce qui est différent de moi, bien moins d’être la négation de ce que je suis, peut être au contraire le plus court chemin qui me mènera a ma propre compréhension". La compréhension que je peux avoir de moi même et de mon identité peut passer par le truchement de l'autre. C'est la justification profonde de la tolérance! seule cette tolérance la peut être une tolérance de respect ! une autre tolérance serait une sorte de paternalisme : "Je sais que vous n’êtes pas comme moi, je sais que vous avez tort mais je ne vous dirais rien, je n'en penserais pas moins..."
En revanche si je dit "Ce que vous croyais est en mesure de m'enseigner quelque chose sur ce que moi je crois" : la je suis prêt a embrasser votre différence" (Souleymane Bachir Diagne)


En mars, l’année de l’intifada, la terre Nous a divulgué ses secrets sanglants.
En mars, cinq fillettes sont passées devant les lilas et les fusils.
Debout à la porte d’une école primaire, elles se sont enflammées de roses et de thym de pays.
Elles ont inauguré le chant du sable. Sont entrées dans l’étreinte définitive .
Mars vient à la terre des entrailles de la terre, il vient, et de la danse des jeunes filles.
Les lilas se sont légèrement courbés pour que passent les voix des fillettes.
Les oiseaux ont tendu leur bec en direction de l’hymne et de mon cœur .
Je suis la terre Et la terre c’est toi
Khadija ! ne referma pas la porte. Ne pénètre pas dans l’oubli.
En mars, cinq fillettes sont passées devant les lilas et les fusils.
Elles sont tombées à la porte d’une école primaire.
Sur les doigts, la craie prend les couleurs des oiseaux .
En mars la terre nous a divulgué ses secrets.
Je suis le témoin du massacre,
Le martyr de la cartographie, L’enfant des mots simples.
J’ai vu les gravats, ailes, Et vu la rosée, armes.
Lorsqu’ils ont refermé sur moi la porte de mon cœur, En moi dressé les barrages, Instauré le couvre feu, Mon cœur est devenu une ruelle, Mes côtes, des pierres.
Et l’œillet est apparu, Apparu l’œillet
(Mahmoud Darwich,  Poème de la terre)


" L'obscurantisme des Lumières peut prendre la forme d'un fétichisme de la raison et d'un fanatisme de l'universel qui restent fermés à toutes les manifestations traditionnelles de croyance et qui, comme l'atteste par exemple la violence réflexe de certaines dénonciations de l'intégrisme religieux, ne sont pas moins obscurs et opaques à eux-mêmes que ce qu'ils dénoncent" (Pierre Bourdieu)
 
Le Prophète (SWS) raconta un jour ce récit : « Alors qu’un homme cheminait, il fut pris d’une grande soif. Il trouva un puits dans lequel il descendit et but. Quand il en sortit, il vit un chien haletant qui mangeait de la boue sous l’effet de la soif. L’homme se dit : « Ce chien est en proie à une soif semblable à celle que je viens d’éprouver il y a peu. » Il descendit alors dans le puits et remplit d’eau sa chaussure qu’il tint entre ses dents jusqu’à ce qu’il se hissât en dehors du puits. Ainsi, il donna à boire au chien. Allah lui en fut reconnaissant de sorte qu’il lui pardonna, et le fit entrer au paradis. » Les compagnons du Prophète (SWS) lui demandèrent (surpris) : « Ô Messager d'Allah, nous serions récompensés pour (avoir été compatissants envers) des animaux ? » Le Prophète (SWS) dit : « Pour tout foie humide (c'est-à-dire tout être vivant), il y a une récompense.» (Al-Bukhârî, Muslim)
 
“le plus grand avenir sera donné à celui qui a la plus longue mémoire” (Nietzsche) 
 
« L’insurrection désoriente les partis politiques. Leur doctrine, en effet, a toujours affirmé l’inefficacité de toute épreuve de force et leur existence même est une constante condamnation de toute insurrection »
(Frantz Fanon, Les damnés de la terre, 1961)
 
"Vouloir imposer aux hommes une manière d’être étrangère est une erreur grave, laquelle, loin d’enrichir le patrimoine culturel de l’humanité, l’appauvrit prodigieusement."
(Amadou Hampâté Ba)

« Hermes défini l’homme comme un petit cosmos : car tout ce que recèle le  cosmos, l’homme le possède également :
-le grand cosmos a l’eau et les animaux, l’homme a des puces, des poux et des vers…
-le grand cosmos a des rivières, des sources et des mers, l’homme a des intestins
-Le macrocosme a des habitants aériens et l’homme a des moustiques
-Le macrocosme a les vents, l’homme aussi
-Le macrocosme à le soleil et la lune, l’homme a 2 yeux, l’œil droit pour le soleil et l’œil gauche pour la lune
-Le macrocosme a des montagnes et des collines et l’homme a des os
-Le macrocosme a le ciel, l’homme a une tête
-Les 12 constellations zodiacales célestes vont du bélier qui est la tète jusqu’au poisson qui sont sous les pieds.
C’est cela qui constitue le reflet cosmique auquel les alchimistes faisaient allusion... »
(Marie-Louise Von Frantz qui cite Démocrite qui lui-même cite Hermes)

"Chaque fois que les colonialistes nous invitent à une collaboration pour un progrès commun de nos deux peuples ils ont en arrière pensée d’arriver, avec le temps, à nous supplanter. Voilà pourquoi, tout ce qu’ils nous offrent n’est qu’un vaste mirage qui peut égarer un peuple entier, grâce à la complicité de quelques-uns’" (Cheikh Anta Diop)

« L’esclave qui n’est pas capable d’assumer sa révolte ne mérite pas que l’on s’apitoie sur son sort. Cet esclave répondra seul de son malheur s’il se fait des illusions sur la condescendance suspecte d?un maître qui prétend l’affranchir. Seule la lutte libère... » (Thomas Sankara)


"Il n'y a pas d'eveil de la conscience sans douleur. Les gens feront n'importe quoi, aussi absurde que ce soit afin d'éviter de faire face à leur ame. Nous ne devenons pas illuminés en imaginant des formes lumineuses, mais en prenant conscience du mal" (Jung)
 
"Il n’y a pas de révolution pacifique. Il n’y a pas de révolution non-violente. La révolution est sanglante. La révolution est hostile. La révolution ne connaît pas de compromis. La révolution retourne et détruit tout ce qui se met en travers de son chemin. Si vous n'êtes pas prêts à user de la violence, alors effacez le mot révolution de vos dictionnaires !"
"Les révolutions ne sont jamais des compromis, ne reposent jamais sur des négociations. Les révolutions ne reposent jamais sur une sorte de cadeau ; les révolutions ne reposent pas non plus sur la demande mendiante d’être accepté dans une société corrompue ou un système corrompu. Les révolutions renversent les systèmes"
(Malcom X)
 
"Ce n’est pas celui qui critique qui est important, ni celui qui montre du doigt comment l’homme fort trébuche ou comment l’homme d’action aurait pu faire mieux.
L’hommage est dû à celui ou à celle qui se bat dans l’arène, dont le visage est couvert de poussière et de sueur, qui va de l’avant vaillamment, qui commet des erreurs et en commettra encore, car il n’y a pas d’efforts humains sans erreurs et imperfections.
C’est à lui ou à elle qu’appartient l’hommage, à celui ou à celle dont l’enthousiasme et la dévotion sont grands, à celui ou à celle qui se consume pour une cause importante, à celui ou à celle qui, au mieux, connaîtra le triomphe du succès, et au pis, s’il échoue, saura qu’il a échoué alors qu’il risquait courageusement.
C’est pourquoi la place de cet homme ou de cette femme ne sera jamais avec ces âmes tièdes et timides qui ne connaissent ni la victoire ni la défaite"
(Mahatma K. Gandhi)
 
"S’ils n'obtiennent pas ce qui est necessaire, Les hommes s'épuisent pour ce qui est inutile"
(Goethe)
 
« Un autre point qui est à retenir, c’est que les Supérieurs Inconnus, de quelque ordre qu’ils soient, et quel que soit le domaine dans lequel ils veulent agir, ne cherchent jamais à créer des « mouvements », suivant une expression qui est fort à la mode aujourd’hui ; ils créent seulement des « états d’esprit », ce qui est beaucoup plus efficace, mais peut-être un peu moins à la portée de tout le monde. Il est incontestable, encore que certains se déclarent incapables de le comprendre, que la mentalité des individus et des collectivités peut être modifiée par un ensemble systématisé de suggestions appropriées ; au fond, l’éducation elle-même n’est guère autre chose que cela, et il n’y a là-dedans aucun « occultisme ». Du reste, on ne saurait douter que cette faculté de suggestion puisse être exercée, à tous les degrés et dans tous les domaines, par des hommes « en chair et en os », lorsqu’on voit, par exemple, une foule entière illusionnée par un simple fakir, qui n’est cependant qu’un initié de l’ordre le plus inférieur, et dont les pouvoirs sont assez comparables à ceux que pouvait posséder un Gugomos ou un Schroepfer. Ce pouvoir de suggestion n’est dû, somme toute, qu’au développement de certaines facultés spéciales. Quand il s’applique seulement au domaine social et s’exerce sur l’ « opinion », il est surtout affaire de psychologie :  un « état d’esprit » déterminé requiert des conditions favorables pour s’établir, et il faut savoir, ou profiter de ces conditions si elles existent déjà, ou en provoquer soi-même la réalisation ». (René Guénon)
 
"Dès les temps antiques on a reconnu qu'il existait une analogie entre l'être humain et cet organisme plus grand qu'est l'État. La conception traditionnelle de l'État – conception organique et articulée – a toujours reflété la hiérarchie naturelle des facultés propres à un être humain au plein sens du terme, chez lequel la partie purement physique et somatique est dominée par les forces vitales, celles-ci obéissant à la vie de l'âme et au caractère, tandis qu'on trouve au sommet de tout l'être le principe spirituel et intellectuel, ce que les stoïciens appelaient le souverain intérieur, l'egemonikon. En fonction de ces idées, il est évident que toute forme de démocratie se présente comme un phénomène régressif, comme un système dans lequel tout rapport normal est renversé. L'egemonikon est inexistant. La détermination vient du bas. Il y a carence de tout centre véritable." L'Arc et la massue, de Julius Evola
 

Les enfants ne cessent de hanter
la prima materia des alchimistes;
elle est visible et invisible
et les enfants jouent avec elle dans la rue  (Paracelse)


"Mon champs personnel est limité naturellement, mais il est toujours disposé à recevoir la graine que le vent apporte d'un champs voisin. Qu'elle soit la bienvenue, la graine d'un champs voisin qui peut engendrer dans mon champs une nouvelle fleur! " (Malek Bennabi - Le problème de la culture)

 

Le monde est un de tes reflets, ô Bien-Aimé Caché

Les oiseaux s'y meuvent dans leur variété de couleurs et de sons

Mais si mes ailes sont brûlées par la puissance de Ta lumière

C'est parce que l'incendie de l'amour a dévasté mon âme

(Quatrains d'al-Zeituni, Livre IV, XXX)


"La connaissance de la création précède parfois celle de Dieu
c'est la voie que mentionne la formule: "Qui connaît son âme connaît son Seigneur", c'est-à-dire celle des "itinérants" (al-salikun); parfois, au contraire, la connaissance d'Allah précède la connaissance de la création: c'est la voie de l'élection et de l'attraction divine (jadhb), c'est-à-dire celle des "désirés" (almuradun). (L'Emi Abd El-Kader - Extraits de Écrits spirituels - Kitab al Mawaqif - Mawqif 215)

 

"Sans Dieu, la créature ne serait pas existenciée et sans la créature, Dieu ne serait pas manifesté. Sache cependant que Dieu, pour Se manifester par Son essence à Son essence, n'a nul besoin des créatures puisque sous le rapport de l`Essence, il est absolument indépendant à l'égard des mondes et même de Ses propres noms: car, de ce point de vue, à qui se nommerait-il? à qui pourrait-il être décrit? A ce degré, il n'y a que l`Essence une et absolue! En revanche, lorsqu'il se manifeste avec Ses noms et Ses attributs- ce qui implique la manifestation de leurs effets- Il a besoin des créatures. Le Shaykh al-akbar a fait allusion à cela dans ces vers :

"Chacun d'eux est dans le besoin

Aucun d'eux ne se passe de l'autre"

(L'Emir Abd El-Kader - Extraits de Écrits spirituels - Kitab al Mawaqif-Mawqif 103)

 

S'il n'y a pas d'amour en nous ,appartiendrons-nous à une religion droite? Bien sûr que non,L'amour est l'unique fondement .Or Dieu est le Dieu du tout;il faut donc que nous aimions ce tout. (L'Emir Abd El-Kader)

 

« sachez que l’homme intelligent doit considérer la parole et non la personne qui l’a dite. Car si cette parole est une vérité, il doit l’accueillir de celui qui l’a dite fût il réputé grave ou frivole. L’or s’extrait du sable, le narcisse de l’oignon, la thériaque des serpents et la rose des épines. » (L'Emir Abd El-Kader)

 

 

"Ali s'est distingué de ses contemporains par une philosophie sociale claire et systématique. Divisant la société en classes, il a spécifié le rôle et la nature de chacune d'elles. Considérant que la misère résulte de la monopolisation des richesses, il a récusé les idées qui présentent les disparités sociales comme des réalités immuables émanant de la volonté divine. Tout comme Abu Dharr, Ali considère que les principes d'équité énoncés par le message priment sur les prescriptions de la Loi. Ali et Abu Dharr placent le droit des pauvres dans la fortune des riches au-delà de l’aumône légal [La zakât]. C'est la raison pour laquelle ils lient les revenus aux besoins, tout excédant devant être dépensé au profit des nécessiteux. Ali a même fixé un plafond de revenus de 4000 dirhams, l'état se chargeant de prélever l'excédent et dee répartir entre les pauvres. Cette attitude découle d'une philosophie, qui considère que la législation islamique antérieure n'est qu'une étape vers la réalisation de société d'équité et que par conséquent elle ne revêt aucun caractère immuable. Cette conception est en opposition totale avec celle qui a prévalu dans la pensée "officielle" et "orthodoxe" pour qui la Loi est immuable et prime sur tout autre considération" (Ridha Khaled - Le prophète de l'Islam et ses Califes. Religion, classes sociales et pouvoir)

 

Telle est"Nous n'avons jamais envoyé d'avertisseur à une cité sans que ceux qui y vivent dans l'aisance ne disent : Nous sommes incrédules envers vos messages, et sans qu'ils ne disent : nous sommes abondamment pourvus de richesses et d'enfants, nous ne serons donc pas châtiés." (Coran 34-35)"Et vous, fous lucides, tabétiques, cancéreux, méningitiques chroniques, vous êtes des incompris. Il y a un point en vous que nul médecin ne comprendra jamais, et c'est ce point pour moi qui vous sauve et vous rend augustes, purs, merveilleux : vous êtes hors la vie, vous êtes au-dessus de la vie, vous avez des maux que l'homme ordinaire ne connaît pas, vous dépassez le niveau normal et c'est de quoi les hommes vous tiennent rigueur ; vous empoisonnez leur quiétude, vous êtes des dissolvants de leur stabilité." (Antonin Artaud - Sûreté Générale. La liquidation de l'opium - in La Révolution Surréaliste - 1925)

 

 

"Les révoltes contre l'injustice et le despotisme jalonnent l'histoire musulmane. Depuis la révolte de Hussein, le fils de Ali, les chiites ne cessèrent de mener une insurrection après une autre. Les Kharidjites, par leurs soulèvements, ébranlèrent de manière durable les pouvoirs successifs. Ces deux groupes ont été rejoints par la suite par d'autres : Murjites, Mutaziklites, Zinj, Ismaélites...  Chaque révolte trouvait dans l'Islam, sa source d'inspiration et dans la révolte d'Abu Dharr, d'Ali et de Hussein, son modèle. Les insurrections répétées empêchèrent les pouvoirs successifs de monopoliser l'Islam, et de l'interpréter selon leurs intérêts, et d'en faire le synonyme d'oppression et d'exploitation... [L'Histoire musulmane fut] écartelées par des forces contradictoires avec, depuis le XIIe siècle, une suprématie relative, mais quasi-permanente, de ceux qui défendaient le despotisme, les classes dominantes, l'"orthodoxie", le mimétisme et la tradition. Ce sont les fidèles héritiers de ceux qui avaient, par le passé, exilé Abu Dharr, déclaré la guerre à Ali, et mutilé al-Hussein." (Khaled Ridha - Le prophète de l'Islam et ses Califes. Religion, classes sociales et pouvoir)

 

« Nous n'avons pas le respect du temps, alors que la prière, fondement de notre culte, doit se faire à des moments précis [...]. Nos grandes villes sont sales alors que nous appartenons à un monde (musulman) dans lequel propreté et hygiène sont partie intégrante de la religion [...]. Comment se fait-il que la dimension spirituelle de la religion se transforme en croyances magiques alors même que le Coran est par définition un livre de réflexion ? [...]. D'où nous vient enfin le culte des chefs dans une croyance qui témoigne qu'il n'y a de dieu que Dieu ? [...]. Qui répondra à ces quatre questions aura bien mérité le prix Fayçal de l'année prochaine. ». (Alija Izetbegovic - Caire, en janvier 1995 lors de la remise du prix du roi Fayçal)

 

 « Il [al-Hussein] voyait l'armée de Yazid qui dépassait les cent milles combattants, sans visage, une masse dense faite de spectres et d'ombres, des poupées de carton, des marionnettes, des êtres sans "essences", et des créatures privées de sens, vides et creuses, pour lesquelles seul le nombre comptait. Chacun d'entre eux apparaissait comme un individu parmi tant d'autres, une tête parmi tant de têtes, un chiffre parmi d'innombrables chiffres. Ils sont présents, là, se mouvant comme des vagues, occupant une vaste étendue de terrain. On les entend se livrer à des bavardages intermittents, provoquant agitations et cris. Mais ils n'ont pas d'existence, ce sont des "caricatures" d'hommes. Ils sont le pâle reflet d'une autre existence, celle de leur souverain. Ils lui appartiennent comme lui appartient ses chaussures, son sabre, son bouclier, son bâton, son fouet, ses serviteurs et ses valets. Ils sont les innombrables gardiens du palais. Ils sont, en effet, rien, à tel point qu'on ne peut dire à leur propos qu'ils sont mauvais. Seul Yazid est le mauvais. Ils sont si indignes qu'on ne peut même pas les maudire. [...] L'homme est un être doté d'une faculté de compréhension, de conscience de soi, de liberté, d'ambition, de fermeté et de libre-arbitre. Quant à ceux qui viennent d'être énumérés, tout ce qu'ils ont, c'est "un maître". » (Ali Shariati, Al-Hur)